Entretien avec Stéphanie Pillonca-Kervern
Dès la première rencontre avec Stéphanie Pillonca vous êtes conquis par son sourire, emporté par son enthousiasme, sa ferveur, sa capacité à vous emmener dans son univers à vous le faire partager. Ce qui la caractérise et qui s’exprime dans ses films c’est son amour des autres, son extraordinaire sensibilité et son regard bienveillant sur les personnes en situation de handicap, sur la différence. Vous allez l’apprécier à la lecture de cet entretien qu’elle a bien voulu nous accorder et qui revient sur son parcours et ses choix.
Pourquoi décidez-vous d’entrer au Conservatoire d’Art Dramatique de Toulon ? Avez-vous été influencée par votre contexte familial ?
Si je suis entrée au Conservatoire d’Art Dramatique de Toulon c’est grâce à deux professeures de français au collège Mme Gaston et Mme Fache qui m’ont initiée au théâtre et donné un rôle dans les pièces de Marius et Fanny de Pagnol et de Ruy Blas de Victor Hugo. Et moi qui était une enfant exubérante qui s’exprimait déjà par la danse, le fait de jouer sur scène m’a transportée. Cela a été un révélateur et si mes parents ne m’ont pas vraiment influencée ils m’ont portée et soutenue lorsque j’ai exprimé mon souhait d’entrer au Conservatoire d’Art Dramatique de Toulon.
Qu’est-ce qui vous fait passer du théâtre où vous avez joué plusieurs pièces au début de votre parcours professionnel, à la télévision où vous travaillez pendant une dizaine d’années, à la réalisation en 2011 de votre court métrage Bocuse avec Anémone, qui marquera le début de votre parcours de réalisatrice ?
Dans les métiers que j’ai exercés au début de mon parcours professionnel : comédienne, actrice dans des publicités pour des marques connues, chroniqueuse et animatrice de nombreuses émissions notamment sur Tf1, j’étais constamment à l’image et cela me plaisait beaucoup. J’adorais jouer, passer des castings…Mais dans les années 2000 j’ai pris conscience des limites de fonctionner principalement sur le registre de l’apparence. Je voulais donner plus de sens à mon travail et être sur une autre quête, moins réductrice que celle du paraître. A ce moment-là une amie m’a dit « Créer c’est thérapeutique, et créer c’est la liberté ». Ce fût un déclic, je ne voulais plus être tributaire du regard, du désir de l’autre, et j’ai alors décidé de développer des projets qui me remplissent humainement, et de passer de l’autre côté de la caméra.
C’est ainsi que j’ai réalisé en 2011 mon premier court métrage d’humour noir, Bocuse produit par les Films du Worso, avec la merveilleuse actrice Anémone qui a tout de suite accepté le rôle que je lui proposais d’une femme en situation faussement d’handicap, en fauteuil, absolument abjecte qui n’a d’yeux que pour son petit chien « Bocuse » et dont les propres filles convoitent l’héritage. Je suis heureuse en évoquant ce film de rendre hommage à cette immense actrice qui nous a quittée et que j’ai eu la chance de diriger.
Pourquoi faites-vous ensuite le choix de passer au genre documentaire avec en 2013 « Je marcherai jusqu’à la mer », diffusé sur Arte, sur la vie de Alex jeune femme devenue handicapée suite à un traumatisme crânien et qui nous donne une leçon de vie ?
Mon mari le réalisateur Gustave Kervern m’avait demandé de produire et de participer à son court métrage Ya Basta sur l’histoire d’un centre spécialisé qui va fermer ses portes et les personnes porteuses de handicaps qui y vivaient, aidées par leurs éducateurs, vont prendre leur destin en main. Dans ce film jouaient ensemble des personnes en situation de handicap et des acteurs professionnels comme Augustin Legrand, Jean-Pierre Darroussin et Yolande Moreau.
Un soir, en accord avec Gustave, je présente le film à la Villette à Paris dans le cadre d’une manifestation officielle, et à la fin de la présentation, une jeune femme les cheveux roux flamboyant en fauteuil roulant vient vers moi toute poitrine dehors, me parle et je ne comprends pas ce qu’elle me dit. Elle me tend un papier qu’elle avait préparé et sur lequel elle avait écrit l’adresse d’un site internet pour que je le consulte, et elle part dans la nuit avec son fauteuil. En la voyant passer dans la lumière des éclairages j’ai la vision d’un plan séquence, d’une véritable image de cinéma.
Alors je vais voir son site internet et là je tombe sur des photos d’elle, des photos érotiques et je suis très gênée en les regardant. Je me demande ce qui me dérange le plus, le fait que ce soient des photos érotiques scénarisées ou bien qu’elles soient mises en scène avec une personne dont le corps est handicapé ? Alors j’ai voulu en savoir plus sur Alex et je l’ai suivie sur les réseaux sociaux et j’ai vu qu’elle faisait du cheval, des sauts en parachute, qu’elle aimait les hommes, et surtout je vois une photo d’elle, debout entre deux hommes qui la soutiennent, elle est jeune son corps est tout cassé et elle dit « je me réveille d’un grand coma, je suis debout face à la mer et un jour je marcherai jusqu’à la mer ». Et là je lui ai écrit tout de suite en lui disant : je veux faire un film sur vous. Ce documentaire réalisé en 2013 qui s’appelle Je marcherai jusqu’à la mer raconte le parcours douloureux, le courage incroyable d’Alex, cette jeune femme victime d’un accident, donnée pour morte, et de sa rééducation pour s’en sortir. Il a été produit et diffusé sur Arte et sélectionné dans de nombreux festivals. Et si j’arrive à faire des films maintenant en étant libre de mes choix c’est grâce à Alex qui m’a donné ma chance en acceptant ma proposition de documentaire, et c’est une vraie leçon de vie car dans nos métiers on croit toujours que ce sont les riches et les puissants qui vont nous aider mais c’est elle, une personne vulnérable, qui m’a donné ma force.
Vous réitérez un an après avec le documentaire « Un amour absolu » pour Arte. Que racontez-vous dans ce film ?
J’ai été terriblement choquée quand ma petite sœur dont j’étais très proche est entrée dans les ordres. J’ai éprouvé beaucoup de chagrin, d’incompréhension et j’ai commencé à m’apaiser, à partir du moment où je me suis dit qu’il fallait que j’arrête de pleurer ce que j’avais perdu et que je magnifie ce que j’avais gagné en ayant une sœur comme ça. Cela nous a encore plus rapprochées. Alors j’ai décidé de faire ce documentaire pour Arte, qui est une immersion dans le Monastère de Moniales situé en terre sainte, où elle s’est retirée.
France 2 qui a eu connaissance de ce film m’a demandé de réaliser la même année en 2014 pour la chaîne un autre documentaire Ma petite sœur qui relate ma visite et celle de ma famille à ma petite sœur devenue Sœur Yohanan, 9 ans plus tard son entrée au monastère. L’occasion pour nous d’apporter des réponses importantes sur les conséquences de ce départ.
Puis en 2017 vous réalisez votre premier long-métrage « Fleur de Tonnerre » adapté du roman éponyme de Jean Teulé avec Déborah François et Benjamin Biolay. Qu’est-ce qui vous a incité à porter au cinéma l’histoire de cette femme meurtrière et comment avez-vous abordé ce tournage différent du documentaire ?
C’est Jean Teulé lui-même que je connaissais qui m’a envoyé son roman. J’ai tout de suite été intriguée, émue, par la destinée de Hélène Jégado Fleur de Tonnerre cette petite fille malaimée qui grandit dans la Bretagne du 19e siècle, dans un milieu hostile, où les superstitions, les croyances, les sortilèges sont légion, et qui devient une criminelle, une serial killer empoisonneuse. C’est son histoire que j’ai voulu porter à l’écran et montrer que le manque d’amour peut mener à la haine, à l’irréparable.
Mais je dois ajouter qu’à cette période j’avais déjà envie de faire un documentaire sur la condition des femmes en prison car j’avais appris qu’il y avait seulement 3% de femmes en prison, et très peu de grandes serial killer. En cherchant j’avais trouvé la vie de la grande empoisonneuse Hélène Jégado. C’était aussi une période où l’on parlait beaucoup de l’endoctrinement des jeunes et pour moi c’est ce qui s’est passé pour elle à l’époque. Cette jeune fille, naturellement influençable, tellement abimée par sa mère et son manque d’amour, a été endoctrinée.
Alors, le livre de Jean Teulé sur cette histoire de « Fleur de Tonnerre » conjuguée à mon envie de faire un film en costumes, de chercher des lumières pour faire des images comme des tableaux, de filmer la nature sauvage en Bretagne, magnifique décor naturel du film, m’ont amenée à adapter son roman et à réaliser ce premier long-métrage.
Mais ce film a été très difficile à monter financièrement et c’est grâce à l’aide de Dany Boon qui est entré en coproduction avec JPG films, qu’il a pu se faire.
Nous avons commencé le tournage le 2 novembre 2015 et il a duré 5 semaines. J’ai tourné avec une équipe légère et principalement en caméra portée comme dans mes documentaires, et c’est ce que j’aime. Je n’ai jamais eu de confort de tournage mais cela me correspond. Le film distribué par Sophie Dulac est sorti en salle en janvier 2017, et il est disponible sur la plateforme Netflix.
L’amour, les personnes en situation de handicap sont des thématiques qui vous sont chères et que vous filmez une nouvelle fois dans « Laissez-moi aimer ». Pourquoi avez-vous décidé de réaliser ce documentaire sorti en 2019 sur Arte qui nous fait découvrir les bienfaits thérapeutiques de la danse et le travail de la chorégraphe Cécile Martinez ?
Ce documentaire est le résultat d’une retrouvaille incroyable. J’aimais beaucoup l’action de cette association « Au nom de la danse » fondée par une amie d’enfance Cécile Martinez avec laquelle nous nous étions perdues de vue pendant au moins 25 ans. Cette amie retrouvée m’a invitée à voir son spectacle et j’ai été complètement bouleversée. Quand des personnes en situation de handicap dansent avec des personnes valides, il y a une poésie, une magie qui se dégagent. Tout le public dans la salle a réagi à l’unisson dans une même émotion. Une fois le spectacle terminé je vais en coulisses saluer mon amie et ce que j’y vois est encore plus beau : je vois de l’entraide, de la bienveillance, de la solidarité, de l’amour entre les personnes et je dis à Cécile « je vais faire un film sur vous et elle me répond mais qui cela va intéresser ?! ». Encore une fois Arte m’a accompagnée sur ce projet et le film a fait le tour du monde, en Asie, en Afrique, aux États-Unis, en Europe.
Votre fiction « Apprendre à t’aimer » qui relate l’histoire d’un couple dont le premier enfant est atteint de trisomie 21, avec Julie de Bona et Ary Abittan a été diffusé le 8 septembre dernier en première partie de soirée sur la chaîne M6 et a fait un score d’audience remarquable. Comment avez-vous réagi à cet accueil du public ?
En tournant mon documentaire Laissez-moi aimer j’avais rencontré beaucoup de papas d’enfants porteurs de la trisomie 21 et ils m’ont tous raconté la même histoire : qu’ils avaient été désemparés à l’annonce du handicap de leur enfant, de leur difficulté à surmonter cette épreuve, qu’il leur avait fallu du temps, et tous s’en voulaient de cette réaction. J’ai commencé à enquêter auprès d’une trentaine de familles et je me suis aperçue que ces enfants de l’amour font changer d’avis les pères les plus réticents. J’ai filmé ces familles rencontrées, et j’ai scénarisé toute cette matière pour en faire une fiction.
Avec ce projet je voulais toucher le grand public, le sensibiliser à cette situation de handicap de la trisomie 21, c’est pourquoi je suis allée vers M6 chaîne jeune, populaire. Quant au comédien pour incarner le père c’est ma fille qui m’a suggéré l’acteur et humoriste Ary Abittan, que je ne connaissais pas. Je suis allée voir son spectacle, tout le public riait et à la fin de son spectacle il dit « je suis très touché par vos rires mais moi dans vos rires je cherche le rire de ma mère ». C’est cette phrase qui m’a conquise et à la fin du spectacle je vais le voir dans sa loge et je lui dis « je vais vous écrire un film ». Ce que j’ai fait et quand je lui ai soumis le scénario il a accepté tout de suite. Quant au résultat d’audience, je ne m’attendais pas à un tel succès. Je savais que les familles d’enfants porteurs de trisomie 21 allaient être touchées car je ne les trahissais pas dans mon récit et c’était très important pour moi. Très vite grâce à sa présentation dans les festivals j’ai vu que le film touchait le public ainsi au festival des Créations Télévisuelles de Luchon la salle était debout à l’issue de la projection et nous avons remporté le prix « Coup de cœur du jury ». Je voyais aussi ce qui se passait sur les réseaux sociaux en réaction aux images que je diffusais, je sentais que le public réagissait et toute la presse était avec nous. À l’issue de la promotion et avant la diffusion l’un des dirigeants de M6 m’a appelée pour me dire « peu importe le score d’audience on veut te dire qu’on est heureux de ce qui s’est passé, on a vécu une chose forte avec ce film ».
J’étais cependant inquiète car le jour de la diffusion sur M6, le 8 septembre dernier, sur d’autres chaînes étaient programmées la série populaire « La stagiaire » avec Michèle Bernier et le match France Croatie. Alors j’ai posté deux ou trois vidéos sur les Réseaux Sociaux pour inciter le public à regarder mon film. Et l’impossible a été réalisé car cela faisait 10 ans que M6 n’avait pas atteint un tel score en fiction, le film a fait également une belle audience en Replay, en Belgique aussi il a atteint un record d’audience. J’étais très heureuse pour les familles impliquées, et j’ajoute que ce film a été tourné dans mon village La Farlède dans le Var. Il y a mes parents dans le film, il y a mes amies d’enfance, mes maîtresses d’école. Une grande émotion pour tous cette réussite !
Dans votre tout dernier film documentaire « C’est toi que j’attendais », vous suivez notamment le parcours de familles qui veulent adopter un enfant. Comment avez-vous procédé pour sélectionner les protagonistes ?
Ce film relate le parcours d’adoption de deux couples mais aussi celui d’une femme qui a accouché sous X et qui veut retrouver son enfant, et enfin celui d’un jeune homme qui recherche sa mère biologique.
Il fallait donc trouver les personnes justes. Pour cela j’ai lancé plusieurs pistes notamment sur les Réseaux Sociaux, j’ai parcouru la France et rencontré environ 400 personnes. C’est à l’issue de toutes ces rencontres, ces entretiens, ces échanges que j’ai sélectionné mes protagonistes Franck et Lucile, Gilles et Enora, Alexandra et Sylvian dont les histoires, les joies, les espoirs, les craintes sont racontées dans mon film et montées un peu comme un thriller pour créer du suspense.
Ce film, sélectionné au Festival du Film Francophone d’Angoulême le 30 août dernier et au Festival International du film de Saint-Jean de Luz a été fort bien accueilli par les festivaliers. Il a été également sélectionné au Festival du Film de Sarlat. Sa sortie dans les salles de cinéma fixée au 23 décembre prochain était dépendante de la situation de la pandémie. Que ressentez-vous après l’annonce du Président de la République française de la réouverture des cinémas à la date du 15 décembre et après cette période d’incertitude de savoir si votre film pourrait être programmé et rencontrer son public ?
Oui j’ai eu le bonheur d’accompagner la présentation de mes films dans ces festivals que j’affectionne. Mais l’inquiétude a très vite suivi, causée par la fermeture des salles de cinéma du fait de la recrudescence des contagions par la Covid-19. Mon distributeur Pyramide et moi-même sommes restés dans l’incertitude, de ne pouvoir mettre mon film à l’affiche le 23 décembre comme prévu. Évidemment l’annonce du Président de la République de la réouverture des cinémas au 15 décembre prochain a été pour nous un grand soulagement ! Maintenant il nous faut convaincre, donner envie aux spectateurs de se rendre dans les salles de cinéma pour le voir, mais je suis confiante. J’ai déjà une première projection en avant-première programmée à Marseille et je suis impatiente de retrouver le public, de voir sa réaction et revivre ces moments de fusion et de partage.
Quels enseignements tirez-vous de cette période de pandémie particulièrement dommageable pour le secteur et les métiers de la Culture, du Cinéma ?
Cette période de pandémie qui dure maintenant depuis plusieurs mois est une épreuve pour tous, et c’est vrai que la culture, le cinéma, les créateurs, les acteurs, les réalisateurs, tous les métiers du cinéma sont fortement impactés. Mais on peut aussi considérer que c’est une opportunité de nous renouveler, de développer notre créativité, pour susciter l’envie du public et conquérir de nouveaux spectateurs sans lesquels notre métier n’a pas de sens. Pour ma part cela m’a réussi car je me suis retrouvée seule devant mon ordinateur et j’ai écrit, créé. Mais il va falloir se battre car les artisans du métier auxquels j’appartiens vont être plus impactés et souffrir de cette situation. Pourtant avec nos films nous participons au succès et à l’économie du cinéma car un film ce n’est pas qu’une sortie en salle, il y a les festivals, les plateformes qui fédèrent le public. Aussi il faut se mobiliser, faire preuve de solidarité dès maintenant, se soutenir. Je suis en totale empathie avec les jeunes réalisatrices et réalisateurs dont les films sortent dès le 16 décembre à la réouverture des salles. En ce qui me concerne je mets en place une tournée d’avant-premières en décembre pour le présenter, et je me bats pour convaincre les exploitants de programmer mon film !
Votre mari Gustave Kervern est également réalisateur, dites-nous comment vous échangez et collaborez sur des projets.
Avec Gustave cela fait 25 ans qu’on est marié et cela fait 25 ans qu’on ne parle que de cinéma ! C’est le sujet principal de conversation à la maison et nos enfants Victor et Yona en sont fortement influencés : mon fils fait une école de cinéma, ma fille tourne dans des films …Gustave et moi travaillons à la maison chacun avec son ordinateur, il y a des scénarios partout, on ne parle que de situations, de personnages, on vit, on rêve cinéma, images ! Alors bien sûr nous collaborons dans l’écriture de certains projets comme pour Fleur de Tonnerre, nous jouons souvent dans nos films respectifs. Ce qui est bien c’est que nous n’avons pas le même univers de création. Je n’aime que les bons sentiments et pas lui ! Mais avant d’envoyer mon projet à une chaîne, à un distributeur, c’est lui qui le lit en premier.
Avez-vous déjà en tête un nouveau projet de film, une nouvelle histoire à raconter ?
J’ai effectivement plusieurs projets en cours. D’abord pour M6 qui à la suite de Apprendre à t’aimer m’a demandé de creuser le thème de la trisomie 21 et de raconter l’histoire de jeunes adultes ; Tf1 m’a proposé un beau projet sur Jérôme Hamon cet homme atteint d’une neurofibromatose et seul homme au monde à avoir été greffé deux fois du visage ; j’ai également un projet de film de cinéma qui me tient à cœur sur les moments qui précèdent les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, et pour lequel nous sommes en train de démarcher les chaînes, solliciter les aides du Centre National du Cinéma, avec Marc Dujardin comme producteur et Ad Vitam comme distributeur. Et enfin je viens de signer avec Gaumont un projet de comédie dont j’écris le scénario pour Ary Abittan. Ce sera son premier film en tant que réalisateur et il y tiendra le rôle principal. Un film qui fera du bien !